Réseaux sociaux : Retour à l'interaction humaine avec Nospace

Tiffany Zhong lance Nospace, une application qui remet les interactions humaines au cœur des réseaux sociaux, inspirée par les premiers jours de Myspace et Facebook, pour combattre la solitude numérique et renforcer les connexions authentiques.

Mon Carnet - l'infolettre
2 min ⋅ 22/04/2024

Dans un monde numérique marqué par une "épidémie de solitude", Tiffany Zhong, jeune entrepreneure technologique, lance une contre-offensive avec sa nouvelle application, Nospace. À 27 ans, après dix années d'observation des comportements sur les réseaux sociaux, Zhong propose une plateforme qui renoue avec l'esprit des premiers jours de Myspace et Facebook : des pages de profil personnalisées et des mises à jour quotidiennes sur les petites choses de la vie, comme le petit-déjeuner ou les nouvelles découvertes musicales.

Nospace promet de mettre en avant la connexion et l'expression personnelle, avec des fonctionnalités permettant de partager ce que les utilisateurs voient, mangent, lisent ou écoutent, et de marquer leurs intérêts pour découvrir des personnes aux goûts similaires. Plus de 380 000 personnes sont déjà inscrites sur la liste d'attente pour cette application, qui doit être officiellement lancée à la fin avril.

Ce mouvement n'est pas isolé. D'autres plateformes émergentes, telles que Youni et PI.FYI, cherchent également à privilégier les interactions réelles plutôt que la consommation passive de contenu. Ces initiatives semblent répondre à une lassitude de la génération Z face aux médias sociaux traditionnels, exacerbée par une pandémie mondiale et ses répercussions économiques. Ces jeunes utilisateurs recherchent simplicité et camaraderie, se détournant des applications de rencontres pour l'amour et des grands réseaux comme Instagram et TikTok pour l'amitié.

Selon Katya Varbanova, stratège en marketing de marque, la génération Z "en a assez du même vieux schéma des réseaux sociaux" et cherche de nouvelles expériences que les applications mainstream ne parviennent pas à offrir. Cette quête d'authenticité pourrait bien redéfinir notre manière de socialiser à l'ère numérique, favorisant des plateformes qui valorisent l'expression de soi et les liens personnels, loin de l'égocentrisme encouragé par les algorithmes actuels.

Cette quête de lien social et d'authenticité semble également être une réponse directe aux défis posés par la saturation des médias sociaux traditionnels, où la superficialité et la comparaison constante engendrent isolement et mal-être. Nospace et ses concurrents envisagent de transformer cette dynamique en favorisant des interactions plus significatives et personnelles.

En mettant l'accent sur des mises à jour en temps réel et en permettant aux utilisateurs de partager leurs intérêts de manière plus interactive, ces nouvelles plateformes aspirent à recréer un espace où les conversations spontanées et les connexions authentiques prévalent sur les likes et les vues. Avec de telles innovations, l'ère des réseaux sociaux pourrait bien connaître un renouveau, redéfinissant notre manière de tisser des liens à l'ère du numérique.

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Par Bruno Guglielminetti

Mon nom est Bruno Guglielminetti. Fils d’un émigrant italien et d’une mère québécoise, je suis le fier père et beau-père de quatre jeunes adultes. Professionnellement aujourd’hui, je suis consultant indépendant en stratégie de communication numérique et réalisateur de podcasts. Je fais également des conférences, de la formation et j’analyse l’actualité des communications numériques dans les médias. D’ailleurs, plus de 83 000 abonnés me font confiance au quotidien sur Twitter (@Guglielminetti), et dans mon podcast hebdomadaire Mon Carnet, pour leur présenter l’essentiel de l’actualité numérique. Depuis 1995, je vulgarise au quotidien la technologie qui nous entoure, pendant 16 ans à Radio-Canada, et simultanément, six ans à La Presse et six autres années dans les pages du Devoir. J'ai également fait dans le livre avec plusieurs guides de l'internet francophone de 1996 à 2003. En 2003, j’ai reçu le Prix du Communicateur de l’année décerné par l’Association internationale des Professionnels de la Communication. En 2004, je recevais le Mérite de la langue française dans le domaine des nouvelles technologies de l’OQLF. Et finalement, en mai 2009, je recevais le prix d’Excellence dans le journalisme scientifique et technique de la Canadian Advanced Technology Alliance à Ottawa. Si vous êtes vraiment curieux d'en savoir plus sur mon parcours, je vous invite à écouter cette conférence de 50 minutes que j’ai donnée à l’École des entrepreneurs du Québec dans le cadre de la Semaine mondiale d’entrepreneuriat. https://youtu.be/12su182EXwU

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